Un amour d’Arsène Lupin

Lenormand, Frédéric
Policier & Thriller
Paris : Editions du Masque, 2021, 259 pages, 8.50 € (Le Masque Poche)

🙂 🙂 Les fourberies de Lupin

La dernière entourloupe d’Arsène Lupin tourne mal. Une de ses complices est retrouvée assassinée avec une de ses cravates. Bien décidé à venger la mort de celle-ci ainsi qu’à laver son honneur, Arsène Lupin enquête pour découvrir quel ignoble personnage est derrière tout ça ! Pour arriver à ses fins, il se fondera, notamment, dans l’univers d’un hôpital psychiatrique pour gens riches où il trouvera l’amour mais, également, celui qui est le fruit de tous ses maux.
La belle époque
C’est dans une ambiance de début de siècle avec ses traditions, ses clubs selects remplis d’aristos aux gros cigares, se déplaçant en voiture avec chauffeur, ses belles demeures et parcs d’époque que nous plonge l’auteur.
Les locaux étaient magnifiques, tout en lambris sombres éclairés par des lustres de cristal » P.13
Les tables étaient dressées de nappes blanches, de vaisselle en porcelaine, de couverts en argent et de cristallerie fine, si bien qu’on se serait cru dans un grand hôtel. P.62

Ah…Arsène…

S’il y en a bien un qui est rusé et qui ne se laisse pas démonter facilement, c’est bien lui ! Mais, c’est sans compter sur la perfidie de son rival, toujours prêt à dégainer avec un tour d’avance et à l’embrouiller pour que la vérité n’éclate jamais au grand jour. 
Les méthodes de Marcel Legrand étaient aussi déconcertantes que celles d’un Arsène Lupin. P.56
Le voilà donc confronté à un ennemi malin, tout aussi magicien que lui mais beaucoup plus fourbe et surtout, qui trempe dans une catégorie que notre protagoniste ne cautionne pas ! Lui fait plutôt dans l’espièglerie, le haut en couleur, les stratégies permanentes de changement d’identité jusqu’à même ressusciter un mort.
Léon Forgeay ressuscita un peu plus chaque jour……car c’était un mort qui travaillait : il n’était pas de ces défunts qui considèrent que leur décès est un prétexte pour se tourner les pouces. P.193
Bref, un personnage extrêmement bien décrit, sûr de lui, observateur et manipulateur mais avec beaucoup de tendresse et d’humour.

Sacré Frédéric…

Lui non plus ne manque pas d’humour, il en use d’ailleurs dans la description de ses personnages et surtout quand il veut les faire passer pour de vulgaires idiots dont la fébrilité mène au ridicule. 
Le petit jet de vapeur émis par Ganimard montra que le policier avait dépassé la température d’ébullition. P.40
Une écriture aussi fluide et rythmée que l’esprit vif d’Arsène, des références à des personnages historiques, à Alice au pays des merveilles, au roman de Renart, une succession d’évènements et de rebondissements hauts en couleur pour le pur plaisir d’une évasion littéraire drôle et relaxante. Mais…attention…parce qu’avec ces deux-là …c’est aussi …

L’Arnaque

Eh oui !! L’Arsène que je pensais être Arsène ne l’était pas ! Bravo Messieurs ! Vous m’avez bien eue !
Enfin, bref…maintenant c’est à vous de démêler le vrai du faux, de découvrir dans quel chapeau se trouve le lapin, de fréquenter des fous complètement cabotins, de vous déguiser si bon vous semble et de courir comme un(e) dératé(e) après un lièvre complètement siphonné et machiavélique.
Hélène Monin

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