Mezkal

Stevens, Kevan (scénario) ; Jef & Stevens, Kevan (dialogues) ; Jef (dessin et couleur)
Bande dessinée
Toulon : Soleil, 2022 ; 181 pages, 26.50 €

🙂 🙂 🙂 🙂 Quand Pocahontas se la joue Pulp Fiction avec Mad Max

Parfois, il ne faut pas grand-chose pour vous donner l’envie de tout claquer et de mettre les voiles. Mais quand votre grosse enflure de patron vous fout à la porte, que vous retrouvez votre mère raide morte à cause d’un mélange alcool-drogue, que votre compte est à sec et que les huissiers vous collent au bask’, alors là, il y a vraiment de quoi péter les plombs, surtout le jour de votre anniversaire.
C’est en tout cas ce que fait Vannanka. Tout quitter pour rejoindre la destination de la carte qu’il a reçue le jour même et signée « Papa » : Mexico
Arrivée sur place, il est accueilli par une petite famille complètement isolée dans le désert. Il est très vite adopté par le trio et semble avoir trouvé la quiétude et l’amour, jusqu’à ce que tout dérape… l’obligeant à prendre la route

Road trip

Et c’est donc un road trip de rock, de sexe, de drogue et d’ultra violence que nous présentent Stevens et Jef, fruit de leur dernière collaboration.
On suit alors jour après jour, le voyage de Vannanka, au gré de ses rencontres qui bien souvent deviennent toxiques et qui l’emmènent dans les pires situations qu’il n’aurait pu imaginer. Une jeune indienne belle et rebelle qui a tendance à trop se poudrer le nez, un cousin aussi con que violent qui sème la terreur là où il passe, un flic nain qui tente de balancer tous les criminels à la morgue et un père qui reste introuvable.
C’est dans cet univers torride que nous fait voyager Jef, dans un style graphique aussi dynamique qu’un dessin animé. Coté écriture, on est vite attaché à ce héros looser de par son côté nonchalant et oh combien sympathique. On veut l’aider à avancer et on casserait bien la gueule au cousin et aux autres gangsters du désert qui se mettent en travers du chemin Vannanka.
On ne s’ennuie pas une seconde avec cette nouvelle aventure à couper le souffle, avec quelques séquences même mémorables. Pas loin de la perfection, « Mezkal » vaut vraiment le détour !
Pierre-Emmanuel Mullier

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