San Antonio chez les Gones

Sanlaville, Michaël ; d’après l’oeuvre de Frédéric Dard
Bande dessinée
Casterman, 2018, 96 pages, 16 €

🙂 🙂 🙂 Quand San Antonio retrouve sa place dans la BD - critique complète

Pour fêter les 70 ans (ou presque) de San Antonio, Casterman a décidé de lancer une série BD réactualisant l’œuvre de Frédéric Dard.

Mais demander à un dessinateur de manga de s’attaquer à une telle œuvre, c’est comme lui demander de battre Bérurier en mano à mano au vin rouge. Les conséquences peuvent être lourdes. C’est pourtant le pari osé qu’a relevé Michael Sanlaville en mettant au goût du jour les aventures de l’emblématique commissaire, à partir du 51èmeroman de la série, paru en 1962 : San Antonio chez les Gones.

Tout commence au sein d’une petite bourgade tranquille et sereine du sud de la France. Tranquille et sereine, jusqu’à ce que des noms d’oiseaux inhabituels fassent trembler les vitres des fenêtres de la petite école du village. Mais que fait Béru, enivré, vomissant des injures sur les jolies petites têtes blondes apeurées ?

C’est ce qu’on appelle une mission d’investigation, car la paisible petite commune vient d’être témoin de situations plus qu’inquiétantes : un instituteur retrouvé égorgé, et 2 enfants disparus.

Une photo compromettante d’un couple en plein ébats, découverte dans le cartable d’un gamin, et tout s’emballe : trafic, meurtres, attaques à la grenade et bien sûr, des parties fines…

Tous les éléments de la série culte de Frédéric Dard s’y retrouvent. Sanlaville, fidèle à l’auteur, à su conserver l’esprit d’origine afin de ne pas froisser les puristes tout en replaçant avec talent le héros dans notre époque actuelle. Une succession d’évènements qui prennent des tournures parfois surprenantes font avancer une enquête fluide et rythmée. Le dessin est moderne, sexy et coloré et la BD est dynamique et particulièrement prenante. Pari réussi pour Sanlaville qui nous amuse davantage en intégrant dans sa BD des caricatures bien placées de DSK, Zemmour et d’autres que vous aurez le plaisir de découvrir.

A dévorer donc, même si vous ne faites que vos premiers pas dans l’univers de Frédéric Dard.

Et vivement la prochaine…

Pierre-Emmanuel Mullier

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