Virus : tome 1 : Incubation

Ricard, Sylvain (scénario) et Rica (dessin)
Bandes dessinées
Paris : Delcourt, 2019, 134 pages, 18.95 € (Collection Néopolis)

🙂 🙂 🙂 Titanic 2.0

C’est un peu le Tommorowland des mers. La France organise le plus grand festival de musique électro de tous les temps sur le Babylon of the Sea, un paquebot gigantesque : 2500 participants et autant de membres de l’équipage embarquent pour 48h de musiques.
Un paquebot organisé comme le Titanic : les riches au-dessus, les pauvres en-dessous
Parmi les passagers, le ministre de la culture et plusieurs membres de son cabinet, d’amis et de célébrités, des adolescents et leurs parents, des journalistes presse et télévision et… notre homme : Guillaume.
Guillaume est une bombe à retardement. Il est porteur d’une arme invisible : un virus mortel et extrêmement pathogène, durée d’incubation quasi nulle, qui se transmet par toutes les lésions des muqueuses et par tous les fluides corporel : urine, sang, larmes, sperme,…
Fièvre élevée, hémoliptique, convulsions, spasmes, désordres cardiaques, éruptions cutanées, coma,… mort.
Mais que fais-tu là, Guillaume ?
Premier volet d’une trilogie, Sylvain Ricard nous offre un  thriller malheureusement réaliste ou la panique est aussi grande sur le paquebot que sur le vieux continent. Comment sauver 5000 personnes qui semblent déjà condamnées et comment éviter la propagation du virus sur terre ?
C’est prenant, rythmé, avec des vrais héros, des bons et des cons, le tout dans un contexte de clivage social. Pas original, mais efficace. C’est prenant et flippant, car son scénario emprunte à la réalité.
D’ailleurs la BD est couronnée d’un dossier 12 pages d’explications scientifiques et politiques fort intéressant, basé sur des faits historiques et sur les décisions gouvernementales qui ont été prise pour limiter les risques.
Coté dessin, on retrouve Rica, qui mélange manga et dessin plus classique pour donner vie à ses personnages, avec des expressions parfois trop déformées, voire grotesques. Seul petit bémol de cet ouvrage.
Bref, un très bon scénario mais pas suffisamment soutenu par un dessin pas toujours approprié.
Pierre-Emmanuel Mullier

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