City of windows

Pobi, Robert; traduit de l’anglais par Mathilde Helleu
Policier & Thriller
Paris : Les Arènes, 2020, 304 pages, 20 €

🙁 Sniper tueur de flics

New York et ses buildings, autant de lieux idéaux pour se poster et tirer. En pleine tempête de neige, un mystérieux sniper se fait fort d’abattre l’ancien coéquipier de Lucas Page. Le tir, d’une précision chirurgicale, s’est déroulé dans des conditions climatiques et à une distance vraiment étonnantes.
De quoi remettre Lucas Page au boulot au sein du FBI ? C’est que ce prof d’université qui enseigne l’astrophysique sans conviction pourrait bien être utile à l’enquête : c’est un génie des mathématiques (autiste Asperger sans doute) dont le discernement agace ses anciens supérieurs (et le lecteur aussi, en passant).
Tiraillé entre sa famille recomposée, sa misanthropie et son envie de faire fonctionner à nouveau son cerveau, Lucas y trempe la main puis les coudées franches. Ce sniper, assurément une intelligence supérieure également, n’a de cesse de titiller sa curiosité. Enfin, Lucas se sent de nouveau vivant, malgré les quelques parties de son corps qui ne le sont plus.

Thriller de trop haut vol

Lucas Page est donc le personnage-clé qui donne tout le sel à cette histoire de sniper embusqué dans New York. Une intelligence mais aussi un physique atypique, dont chaque détail donné en cours de narration n’a pas manqué de nous faire lever les yeux au ciel : ah bon, ça aussi ?
Difficile de s’identifier à pareil personnage, mis à part son désir de fuir l’Humanité en ce mois de janvier. La résolution du point « Mais d’où a-t-il tiré » en un clignement d’yeux laisse peu de place pour l’intérêt et le suspense. Son adversaire semble tout aussi inaccessible, et sans l’aide d’un Docteur Watson pour nous consoler d’être modestement humains, Sherlock et Moriarty peuvent bien aller s’affronter ailleurs.
Le contexte familial n’apporte ici encore rien d’intéressant (nous en avions déjà le sentiment dans « Sacrifices » d’Ellison Cooper).
Restent un certain humour et une critique sociale bien sentis pour que ce thriller, nous le souhaitons, sorte un peu du mainstream et trouve son public.
Barbara Mazuin

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