La porte des mondes

Silverberg, Robert; traduit de l’américain par Annie Saumont
Science-fiction
Saint-Laurent-d’Oingt : Mnémos, 2018, 254 pages, 8.90 € (Collection Hélios)

🙂 🙂 Voyage en uchronie

En 1348, totalement ravagée par la peste, l’Europe a été conquise par l’Empire ottoman qui y règne en maître absolu. La Renaissance et les Grandes Découvertes n’ont pas eu lieu. Et les Aztèques dominent le Nouveau Monde.
Dans les années 1960, Dan Beauchamps, jeune Anglais fougueux en quête de gloire et de reconnaissance, quitte l’Angleterre pour les Hespérides. Il s’embarque alors pour une extraordinaire aventure autour d’une planète devenue le miroir inversé de l’ordre mondial actuel (quatrième de couverture).
Uchronie, découvertes
Lorsque l’on parle d’uchronie dans la fiction, il s’agit d’un genre qui réécrit l’Histoire à partir de la modification d’un évènement passé. Dans ce cas spécifique on parle de la domination de l’Europepar l’Empire Ottoman et des Aztèques. On accompagne Dan Beauchamps en 1960 dans un voyage qui apparaît sans queue ni tête, car celui-ci veut vivre des aventures. Fou, inconscient, tombant amoureux comme on tombe d’une chaise, il préfère braver les interdits et embrasser le danger malgré les avertissements. Il nous fait voyager dans les Hespérides. Un très bon point de départ : une Europe ravagée par la grande peste qui n’a pas connu ses heures de grandeurs au profit des turcs et des mexicains. Un jeune anglais en mal d’aventures. Belles découvertes des mondes aztèques au fil de son voyage mais aussi de certaines coutumes. Petit clin d’œil avec le jeu de balle (Ullamaliztli) décrit dedans. Celui-ci a connu son apogée chez les Mayas de 600 à 900. Pratiqué avec une petite balle de caoutchouc entre deux équipes sur un terrain en forme de H. Drôle en soi, car on retrouve ce jeu spécifiquement dans le dessin animé « Eldorado ». Il y est extrêmement bien représenté. Bref, des détails sur certaines cultures et sociétés. Un vrai voyage. Un guide culturel, un guide de voyage. Beaucoup de belles choses à en retirer mais cependant une lecture un peu trop fastidieuse par moment. Ce qui attire principalement c’est le fait que le récit soit uchronique et qu’il nous permette de voir le monde tel qu’il aurait pu être dans une autre réalité.
Elodie Mercy

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